Emily Carr
Victoria, Colombie-Britannique, 1871-1945
Née en 1871 d’immigrés britanniques, Emily Carr est l’avant-dernière d’une fratrie de neuf. Après la mort de ses parents, la jeune Carr passe deux années au San Francisco Art Institute, puis elle poursuit ses études à Londres, à la Westminster School of Art, en 1899. Pendant quelques années, elle enseigne l’art à des femmes et des enfants de Vancouver. Toutefois, elle doit attendre un voyage en France avec sa sœur Alice, en 1910, pour que son travail prenne vraiment son essor. En effet, c’est à Paris qu’elle découvre le fauvisme et le postimpressionisme, qui joueront un rôle fondamental dans le développement de son style à maturité. Lorsqu’elle revient au Canada en 1912, Carr se met à appliquer cette nouvelle esthétique à des sujets issus de l’art autochtone et à des paysages uniques des communautés des Premières Nations de la côte du Pacifique. Depuis qu’elle a découvert cette région avec Alice en 1907, elle est fascinée par « sa majesté primitive ». En 1913, elle retourne à Victoria, où elle tient une pension de famille nommée « la maison en tous genres » durant une quinzaine d’années. Carr continue d’explorer le nord de sa province; en 1927, elle s’aventure à l’est du pays, où elle rencontre les membres du Groupe des Sept. Lawren Harris l’influence particulièrement et l’encourage à continuer à peindre en redoublant d’ardeur. Ses toiles plus tardives délaissent les thèmes autochtones au profit des paysages de l’Ouest. Lorsque sa santé commence à défaillir, en 1937, elle se met à écrire davantage et à peindre moins. Elle meurt en 1945.
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